… les escarpins blancs ? Super gaffe ! Insidieusement, les white stilettos racontent plus qu’on ne le voudrait. Si-si ! S’ils se voient trop, c’est mauvais, s’ils se fondent avec les vêtements, c’est presque gagné. Ce n’est pas parce que c’est blanc que c’est facile, ce n’est pas parce que des émotions de première communion (ok ce n’était pas des talons) ou de chaussures de mariage émergent, qu’on peu les traiter par-dessus la jambe. Ce ne sont pas les incroyables sandales lacées d’Alaïa d’accord, mais elles ne sont pas si complaisantes que ça.
Le blanc-blanc aux pieds, à moins que ce ne soit plat, vire très vite Kim Kardashian du pauvre ou Côte d’Azur de bling et de toc. La pompe à talon, blanche, ne doit souffrir d’aucun à-peu-près. Pas d’à-peu-près du cuir, c’est cuir (ou daim, Anne trouve que ça adoucit), pas d’un talon à-peu-près stable ou à-peu-près joli (observez les filles dans la rue avec des talons hauts mais bon marché, ils vrillent à chaque pas, c’est obsédant à regarder, pas d’à-peu-près blanc, Tipp-ex ou complètement autre chose. Pas d’à-peu-près dans la semelle, la disgrâce du bruit des pas sur le sol signe illico la provenance cheap des chaussures.
Avec l’escarpin blanc, le reste de la tenue, sous-entend, subtilement, sans appel de phares, que vous maîtrisez les codes. Et les bons. Slim retourné, jean à la cheville, pantalon dégoulinant, bas de jogging, jupette, robette, blanc, noir, couleur… Tout, mais pas n’importe quoi.
Comme d’hab’, un poil de bons sens et une grosse dose d’humilité. On a le droit de ne pas savoir, de douter. Si l’hésitation pèse plus lourd que l’engouement, il vaut mieux attendre plutôt que de jouer aux bravaches sous prétexte que c’est « à la mode ». La tendance ne devrait jamais empiéter sur notre style